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META.MORPHOSES
2 mars 2011

VARIATIONS KAFKAISANTES , A

                                K. A. f. K. A

 
 
 
                                                       __ Etes-vous seul à ce point seul?, lui demandai-je.
                                                       Kafka fit "oui" de la tète.
                                                       __ Comme Kaspar Hauser?
                                                      Kafka eut un rire et répondit  :
                                                   " Bien pire que cela. Je suis seul...
                                                   comme Franz Kafka. "
 
                                                
 
 
  A :  " Kafka m' angoisse" (aahhhh)
  A': "Il me fait rire" (haha..)
  A'' : "Moi les deux" (ahahahaha..)
  A''' : " Je ne sais pAs"(
 
 
..Tous ces "a" chez Kafka ! Amusons-nous à:      -une gematria de son nom
                                                                             -un dévoilement de la voix de l'artiste
                                                                             -un hasardeux pas. sage au bazar de Kafka
 
 
 
 
 
                                                         KAFKA, voire K.A.F.K.A ; -- symétrie fascinante, élégante. Répétition du A couplé d'un étrange K . Au milieu trône un F, frontière des frontières, stoppant "là" le A dessiné juste avant,  ouvrant "là" sur la A ; peut-être un autre (une autre Amérique ?--AmerikA !!) , peut-être pas..
 
Cinq lettres pleine de magie, présentes partout dans la pensée magique de Kafka, superbes phantasia..Si toute lettre est magique, le A se distingue violemment des Autres; donnons des exemples en bazar ( bazar-gematria, étrange association[!] );  1ère lettre de nombreux alphabets, mais la A s'apprend-il? (cf. A, A', A'', A''' plus haut), le cri d'un nouveau né est il assimilable à un A?, Amon, dieu-substance de l'univers et source de l'ammoniac, substance vie lorsqu'il tient l'univers, substance mort lorsqu'il envoute et empoisonne si parfaitement, secret à ne pas dévoiler pour les quelques sorciers des compagnies de tabac..A l'inverse, le A privatif. Mais on ne parle jamais d'un A comme ca (ou plutôt si ,Kafka le fait et nous aussi là), le A couplé au K de Kafka donc, mais aussi à la femme!; car pas plus qu'on ne jette au dehors un A, pas plus on n'est parfaitement libre d'en faire ce que l'on veut; le A semble autonome..Et c'est ainsi, que la lettre la plus couplée à notre ami est bien le L, c'est bien elle (quand ELLE apostrophe le A, cela donne logiquement L'A....). Abrégeons ce bazar qui à l'évidence va jusqu'à l'infini, en pensant à @, à l'objet a (se prononce objet petit a), à Apophis qui approche, à Adam, à Abel, Abraham, Allah, Aurore, Aube, sans oublier le A qui manque à Dieu ("Béréchit : au commencement"), cætera...
 
Deux A donc chez Kafka, tous deux suite et témoin d'un Avant (Le K, le cas, pardon Mr K ! ), que pour nous amuser nous nommerons Absurde et Angoisse..Ainsi fait, une double difficulté  apparait: qui de l'un précède l'autre, angoisse ou absurde? Qui est Avant, qui vient Après?
 
Autant qu'impossibles à démêler dans son nom même, ces deux perspectives semblent nécessairement attachées l'une à l'autre dans l'autre (l'artiste, son âme, les personnages, les contextes, ..). L'un/e n'apparait que si son autre apparait en même temps ; et à chaque fois que nous lisons Kafka, immédiatement ces A nous hAntent et nous hAppent , car toujours nous sommes plongés dans une situation A-normale, suggérant le comique (dans le brin de lucidité qui me reste que puis-je faire devant une situation Kafkaïenne, si ce n'est rire, m'en Amuser!) Le lecteur ne diffère pas du personnage, il est au cœur de cette Anormalité, plongé malgré lui dans les interstices du A, au plus profond des ténèbres. Lorsque rien n'est maitrisé, naturellement l'angoisse se présente. Les personnages de Kafka sont submergés de rien maitriser (le lever après la nuit, la compréhension A posteriori de cette incompréhensible , toujours dans l'exemple du Procès, est l'objet, le seul à atteindre. Non maitrise du temps, et de ses éléments, mais aussi de ses agents! ; ceux du lever au lit sont ici depuis quand, qu'ont-ils vu, entendu, que savent-ils?-pArAnoïaA !! etc... Devant une telle violence, une telle prise en cours des évènements, les méditations s'arrêtent d'elles-mêmes, les explications ont déjà eu lieu Ailleurs, en l'Absence du personnage. Le seul réflexe qui vient en pareil péril est Animal; le cri, le réflexe, le sursaut: du réveil à l'éveil. Si donc Mr K ne peut comprendre à posteriori ce qui se passe, ne pouvant agir, délibérer sur quoi que ce soit, il observe (et décrit toujours avec Maestria). Tout est là!! Ce temps pour observer, cette Absence inversée, ce repli ultime, Autoproclamé 'Action de survie', ou réflexe Absolu  est le cœur de Kafka, de son A, la vérité seule qui, puisqu'elle est Vérité ne souffrira d'aucune approximation. De fait, si ni l'a priori déjà passé ni l'a posteriori sans cesse fuyant ne le permettent: où est la vérité qui délivrera Kafka? Dans l'Au-delà ! A l'intérieur même de l'homme contemplatif, en position d'observer, pouvant ainsi mêler à l'action qu'il observe l'action de ses propres pensées. De victime plantée là il devient un nomade étranger, son temps n'est plus le même. Il est loin et il rit..il rit tellement qu'il décide de faire des va et vient entre ces deux mondes..Et lorsqu'il se ré-Approche du monde qu'il avait quitté magiquement, plein de rire et de vie, il observe la terrible et angoissante raison des hommes..Tout y est drôle parce qu'angoissant, et inversement dans une simultanéité fascinante. Il n'est plus balloté mais en ballade, libre comme l' Air sur le fil de cette frontière, symétrique en son nom, dépliant les ambigüités, ne gardant que l'essentiel: la pensée magique, l'inquiétude métaphysique (ici c'est le "a" qui est la frontière). Grace à elle, il rit de la mort, et meurt de rire.. 
 
 
 
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